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Deux médailles d’or pour honorer la paix

Deux médailles d’or pour honorer la paix

Les deux prix Nobel de la Paix médaillés, Denis Mukwege et Wided Bouchamaoui, accompagnés d’Arnaud Deslandes (à gauche), deuxième adjoint au maire, ainsi que du gouverneur

La médaille d’or de la ville de Lille a été remise aux prix Nobel de la paix Wided Bouchamaoui et Denis Mukwege le vendredi 14 octobre. Accompagné par les membres du Rotary Club des Hauts-de-France, l’adjoint au maire Arnaud Deslandes a honoré leur “engagement remarquable” afin de garantir la paix dans le monde.

Les deux prix Nobel, Wided Bouchamaoui et Denis Mukwege, ont été mis à l’honneur le 14 octobre dernier par la mairie de Lille. Les médailles d’or de la ville leur ont été remises afin de récompenser leur combat dans la défense de la paix à l’échelle mondiale. En l’absence de Martine Aubry, maire de Lille, excusée pour “contraintes personnelles”, la mission est revenue à l’adjoint au maire, Arnaud Deslandes, accompagné de quelques membres du Rotary Club Hauts-de-France.

Avers et revers d’une récompense singulière

À la regarder de plus près, impossible d’associer cette médaille à une autre ville que Lille. La déesse en son centre, le beffroi et les bâtiments typiques du centre historique en arrière-plan nous rappellent l’univers flamand. Comme aux Jeux olympiques, il est possible d’obtenir l’une des trois récompenses : la médaille de bronze, la médaille d’argent ou la médaille d’or .”La plus prestigieuse est la plus attribuée”, nous confie Arnaud Deslandes, deuxième adjoint au maire de Lille.

La recevoir se mérite et être lillois.e n’est pas essentiel, la preuve avec les deux récompensés du jour. La médaille gratifie les actions menées qui rejoignent les valeurs de la ville. Que leur auteur.e soit de passage ou non, cette cérémonie permet de reconnaître ses engagements. À cette occasion, Arnaud Deslandes s’est remémoré certaines distinctions : “Il n’y a pas de critères spéciaux à remplir. D’ailleurs, différentes personnes l’ont reçue. Claude Sohet, président de la Fédération lilloise du commerce et de l’artisanat pendant douze ans. Mais je pense aussi à Patrick Goldstein, à la tête du SAMU du Nord pendant quarante-cinq ans”.

Médaille de Wided Bouchamaoui © Nathéo Dillenseger/Pépère News
Médaille de Wided Bouchamaoui © Nathéo Dillenseger/Pépère News.

Une invitation du Rotary Club

La présence des deux prix Nobel à Lille n’était pas anodine. En effet, tous deux ont répondu présent à l’invitation du Rotary Club des Hauts-de-France. Le lendemain de la remise des médailles, le 15 octobre, une journée de conférences et de débats sur la paix était organisée par l’association au Nouveau-Siècle, sous l’intitulé “Le long chemin de la paix”. C’est dans ce cadre que Wided Bouchamaoui et Denis Mukwege ont effectué leur voyage jusqu’à Lille.

Leur présence se justifiait par une volonté de promouvoir leurs actions pour la paix, et les raisons pour lesquelles ils ont obtenu le prix Nobel. Les messages qu’ils veulent faire passer sont dans la lignée du message prôné par l’association Rotary International. Cette dernière rassemble des dizaines de milliers de “clubs” à travers le monde et plus d’un million de membres. Créé en 1905, Rotary International est considéré comme le premier “club service” au monde. Cela signifie que cette organisation non lucrative réunit des membres qui partagent les mêmes valeurs sociales, ici, la paix. Certain.e.s de ces rotarien.ne.s étaient présent.e.s pour la remise de médaille, dont Sitou Gayibor et Jocelyne Wullschleger, les gouverneur.e.s des Districts 1670 et 1520 du Rotary Club des Hauts-de-France.

La paix, un “thème qui rassemble”

Wided Bouchamaoui et Denis Mukwege délivrent leur discours de remerciement. © Nathéo Dillenseger/Pépère News
Wided Bouchamaoui et Denis Mukwege délivrent leur discours de remerciement. © Nathéo Dillenseger/Pépère News.

Ce sont donc la femme d’affaires tunisienne Wided Bouchamaoui, prix Nobel de la Paix 2015, et le gynécologue originaire de la République démocratique du Congo, Denis Mukwege, prix Nobel de la paix 2018, qui ont été récompensés ce vendredi 14 octobre par la mairie de Lille. Après un discours tenu par Arnaud Deslandes afin d’honorer le parcours de chaque médaillé, c’est au tour de Sitou Gayibor et Jocelyne Wullschleger de prendre la parole. Ces derniers ont alors rappelé que le “chemin est long, ardu et complexe pour atteindre la paix”, avant de faire place à la première récompensée, Wided Bouchamaoui.

L’ancienne présidente de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat livre aux quelques rotariens et rotariennes présents un discours en signe de reconnaissance mais aussi d’espoir. “Les jeunes sont désespérés, ils ont besoin qu’on les pousse vers la paix” déclare-t-elle, en ajoutant ensuite que “nous avons besoin de vivre ensemble”. Le docteur Denis Mukwege la succède avec un discours qui se veut alarmiste. Surnommé “l’homme qui répare les femmes”, ce gynécologue congolais aide à la reconstruction physique et psychologique des filles et femmes congolaises victimes de violences sexuelles. Ce “fléau qui existe dans tous les conflits” a amené le prix Nobel de la Paix 2018 à fonder l’hôpital de Panzi. Il réclame aujourd’hui la construction d’un tribunal international en République démocratique du Congo afin de donner justice et reconnaissance à ces “survivantes”.

“Les corps des femmes sont devenus de véritables champs de bataille” – Denis Mukwege

C’est sur une touche optimiste que Denis Mukwege achève son discours en espérant le début d’un “partenariat durable” avec le Rotary International. Cela serait pour lui, et pour toutes ces femmes victimes de violences sexuelles un moyen de combattre “la culture de l’impunité”.

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