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Flore Spanneut, cheffe pâtissière, “Face à l’inflation, il faut s’adapter sans rogner sur la qualité”

Flore Spanneut, cheffe pâtissière, “Face à l’inflation, il faut s’adapter sans rogner sur la qualité”

Flore Spanneut, cheffe pâtissière dans sa boutique à Marcq-en-Barœul. © Robin Le Cornec

Installée depuis septembre dernier au Croisé-Laroche, Flore Spanneut est à la tête de Brune, pâtisserie spécialisée dans la pavlova. La jeune cheffe pâtissière propose des créations innovantes à une clientèle familiale qu’elle est parvenue à fidéliser, malgré l’inflation.

Pas de temps à perdre ce jeudi après-midi pour Flore et son équipe qui s’activent à la préparation de brioches et cookies en vue du week-end. Anticiper la fin de semaine est primordial pour la cheffe de 33 ans .“On a découvert un engouement que l’on n’imaginait pas sur ces produits. Ils complètent notre offre de pavlovas que l’on mange plus en dessert que pour le goûter.”, explique la cheffe.

La pavlova, c’est la marque de fabrique de Flore qui décline le gâteau à base de meringue selon les saisons. “Je change de saveurs toutes les semaines pour surprendre la clientèle. Cela permet d’avoir une dimension complètement différente sur un même produit.” Une recette qui s’est avérée être celle du succès : en six mois, le bouche à oreille a fait connaître la pâtisserie, unique en son genre dans la métropole lilloise.

Après l’aventure, retour à l’authenticité

Flore Spanneut n’en est pas à son coup d’essai. Avant de poser ses valises à Marcq-en-Barœul, elle a roulé sa bosse à travers le monde. “On a beaucoup voyagé avec mon mari. J’ai commencé ma carrière au Laos et découvert la pavlova en Australie.”

À son retour en France, elle travaille aux côtés d’Ophélie Barés et Christophe Michalak, avant de s’exiler outre-Manche. “Je détestais la vie parisienne, on a déménagé à Londres où nous sommes restés cinq ans. J’y ai gravi les échelons jusqu’à devenir cheffe pâtissière du Five Fields.”

Si elle s’épanouit dans la restauration, Flore nourrit un rêve depuis ses débuts : ouvrir sa propre boutique. Après avoir donné naissance à sa fille durant la pandémie, elle saute le pas et assouvit son désir d’authenticité. “Je voulais trouver un équilibre entre ma vie familiale et professionnelle en créant une pâtisserie de quartier”, indique la cheffe.

Flore Spanneut propose chaque semaine de nouvelles créations, au gré des saisons ! © Robin Le Cornec - Pépère News
Flore Spanneut propose chaque semaine de nouvelles créations, au gré des saisons ! © Robin Le Cornec – Pépère News

Des clients fidèles et des partenaires locaux

Malgré un démarrage très satisfaisant, la pâtissière n’échappe pas à la conjoncture économique. “Le prix de la crème, des œufs et du sucre a explosé. On est clairement impactés par l’inflation”, témoigne la cheffe.

Pas question pour autant de baisser la qualité des ingrédients, une ligne de conduite pour Flore qui a pu compter sur le soutien de clients conquis. “On n’a pas ressenti de baisse de la demande, notre clientèle nous est restée très fidèle.” Ce jour-là justement, une cliente interroge la gérante sur le nom de sa boutique : “C’est un hommage à ma fille !” répond fièrement Flore.

En quelques mois, Brune s’est fait un nom parmi les commerçants marcquois. Édouard, le cafetier d’en face ne tarit pas d’éloges sur sa nouvelle voisine : “C’est un plaisir de travailler avec Flore, je lui fournis du café qu’elle utilise dans ses créations.” Des idées plein la tête et le partage comme leitmotiv, la reine de la pavlova a de beaux jours devant elle !

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