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Müll, la friperie en ligne roubaisienne éco-responsable

Müll, la friperie en ligne roubaisienne éco-responsable

Des vêtements pendus sur un paravent

À Roubaix, le marché de la friperie est en pleine expansion. Depuis près d’un an, Armelle a ouvert sa friperie en ligne, Müll. Dans son viseur, la fast-fashion : elle propose une alternative écoresponsable accessible à tou·te·s.

Souriante et les cheveux en pagaille, c’est sur un fond musical de Girl in Red qu’Armelle nous a ouvert ses portes. Il y a près d’un an, elle s’est lancée dans une toute nouvelle aventure : celle de la friperie en ligne. Elle nous a donné rendez-vous à l’Alternateur, à deux pas de l’Hôtel de ville de Roubaix, dans son atelier débordant de petites jupes rappelant un conte de fées et de sweat-shirts tout droit sortis de l’Amérique des années 1990, pour nous présenter son projet.

Armelle, créatrice de la friperie en ligne Müll
Armelle, créatrice de Müll – © François Boyer/Pépère News

C’est en septembre 2020 que tout commence. Alors qu’elle est encore styliste, Armelle décide de se réorienter, et se tourne alors vers la seconde main pour proposer une nouvelle expérience de friperie en ligne. Avec les collections « Dark Academia », « Skate » ou bien « Flowers », Müll a de quoi satisfaire tous les goûts.

Une démarche zéro déchet qui attire les étudiants

Allier mode et écologie, voilà le défi que s’est lancé Armelle. « Müll » signifie « déchet » en allemand. Un nom fort, singulier et porteur de convictions. Comme l’explique Armelle, sa démarche est « zéro déchet ». Müll ne propose que des collections créées à partir de vêtements qui existent déjà, dénichés chez un grossiste fripier. Même les cintres et les cartons sont directement récupérés auprès des commerces de la ville. Des engagements dans l’air du temps et qui en attirent plus d’un. En effet, bien que la friperie soit tout juste naissante, Müll est déjà victime de son succès. « Ça démarre pas mal, les gens sont plutôt contents de leurs achats », confie Armelle. Et c’est notamment grâce à sa fille que Müll a pu prendre son envol. Cette dernière assure le rôle de Community Manager mais reste surtout le « cœur de cible » de sa mère, à savoir les jeunes à partir de 13 ans. Ensemble, elles discutent des tendances, ce qui aide Armelle à cibler les goûts de la génération Z, lui permettant ainsi de proposer sur sa friperie en ligne des collections répondant à la mode actuelle. Pour coller à la jeunesse de sa clientèle cible, Armelle essaye au maximum de proposer des prix abordables en s’alignant à ceux de la fast-fashion.

Des collections thématiques pour préparer l’arrivée des beaux jours sont proposées sur Müll – © François Boyer/Pépère News

Un combat contre la fast-fashion

À l’origine styliste, Armelle a toujours travaillé en grande distribution. Mais au fur et à mesure des années, elle s’est sentie de moins en moins en adéquation avec le marché de la mode. En effet, l’arrivée de la fast fashion sur le marché de la mode, avec la destruction de la planète, des ressources et la pollution massive qu’elle engendre ne permettaient plus à Armelle de se retrouver dans son métier. Elle dénonce un « non-sens » puisqu’on produit désormais des vêtements jetables et pointe aussi du doigt l’esclavage moderne. « C’est clairement de l’esclavage, les gens ne sont carrément pas payés pour faire les vêtements ». De la Thaïlande à la Chine, en passant par le Cambodge, Armelle a beaucoup voyagé pour son ancien travail. Et au fil de ces voyages, la difficulté à se lever le matin pour aller travailler se faisait de plus en plus ressentir. « Je ne voulais plus participer à ça » nous confie-t-elle. Ainsi, Müll apparaît comme la solution idéale pour lui permettre d’être en adéquation avec un métier qui lui plaît et l’éthique.

Un projet pour l’avenir

Bien que Müll soit une expérience tout juste naissante, Armelle ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. C’est avec des projets plein la tête qu’elle nous confie son souhait d’ouvrir un lieu de vente physique qui serait bien plus pratique pour essayer les articles. Enfin, elle nous donne rendez-vous le dimanche 3 avril pour un grand pop-up à la cave de l’Alternateur, située au 6 rue de l’Hôtel de ville à Roubaix.

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