Début de la course aux élections départementales pour les marcheurs
Alors que la rédaction du Pépère News s’émeut de la fin des cours en distanciel pour cette année scolaire, c’est un nouveau rendez-vous Zoom que proposaient ce jeudi 22 avril les représentants du canton de Lille 2 de La République en Marche à l’approche des élections départementales. Sans alliance, porteurs d’un programme participatif et meneurs d’une politique singulière, Dei Muteba et Quentin Adaire sont des candidats récemment investis.
C’est après la connexion du deuxième et ultime média que la conférence débute dans un Zoom qui, on le sait, ne sera pas menacé par le dépassement des quarante minutes gratuites. « Nous ne sommes pas des héritiers de quelqu’un ni les dauphins d’un maire de quiconque, nous souhaitons une politique singulière« , déclare le binôme qui malgré une majorité présidentielle se présente comme garant d’un renouvellement de l’ordre politique.
La solidarité et le cadre de vie sont les grands axes autour desquels le duo a décidé de mener sa campagne. Tous deux parents, ils mettent en avant leur condition citoyenne avant leur positionnement politique dans une campagne axée sur des valeurs qui régissent notre quotidien. Pour l’instant sans programme concret, les marcheurs sont dans l’attente de débattre des mesures fortes avec leur électorat. Entre le féminisme, l’écologie et la jeunesse, leurs aspirations sont à l’image de leur « cheminement personnel« . Une question reste en suspens : l’audience de cette conférence est-elle représentative de la popularité de LREM ?
En marche vers de nouvelles mesures pour les élections départementales?
Dei Muteba et Quentin Adaire affirment souhaiter une « campagne singulière », mais lorsque vient la question des changements, la réponse est claire : « Nous ne souhaitons pas tout déconstruire du mandat précédent. Nous souhaitons une continuité améliorée des mesures prises. » Les deux candidats ne se présentent pas comme représentants d’un programme arrêté. Mixité, cadre de vie, culture, féminisme, sont des axes essentiels pour eux et des valeurs qu’ils revendiquent. Dans un souci de représentativité, leur objectif est de co-construire un programme, d’abord avec leur base militante, puis avec le reste du canton en allant directement à leur contact par le biais de porte-à-porte et de rencontres.
Le numérique sera un outil fondamental de leur campagne. Aller au contact des citoyens oui, mais par écrans interposés. Instagram, Facebook, Snapchat remplaceront les meetings et les poignées de main. Le tout est de savoir si la connexion et les électeurs seront au rendez-vous.
Le numérique et la discussion, alliés des marcheurs pour convaincre la jeunesse
Les élections départementales sont le vilain petit canard de la vie politique. Mal aimées ou plutôt mal connues, elles battent des records d’abstention. Avec un taux croissant d’abstention qui approche les 50 %, les Français semblent oublier ces élections départementales qui, pourtant, « touchent le terrain, le local, et impactent directement la vie des citoyens ». Ces candidats du canton de Lille 2 ne semblent pas s’en inquiéter et déclarent être positifs et optimistes. « Nous partons avec l’étiquette de la majorité présidentielle et nous avons 770 adhérents sur le seul canton 2. De plus, on a tendance à penser que le département est une élection politique mais c’est surtout l’élection qui change le quotidien et agit directement auprès de vous et pour vous. »
À l’effigie du fort taux d’absentéisme dans les cours universitaires en Zoom, les élections départementales sont aussi victimes des étudiants fantômes. Les représentants LREM du canton 2 de Lille souhaitent « plaire à tous et toucher le quotidien des vies », y compris les jeunes. Mais comment les intéresser ? Après quelques secondes de silence, la réponse est évasive et la question toujours en suspens. Miser sur le numérique, une politique participative et afficher une image jeune apparaît comme la solution pour attirer la jeunesse. Ils espèrent toucher la population en affirmant des valeurs auxquelles un grand nombre s’identifient : la place des femmes en politique et la transition écologique, principalement. Le binôme des marcheurs se présente comme « investis récemment« , ce qui selon eux explique une construction inachevée de leur programme. Cette conférence de presse présente les candidats et permet de mettre des visages sur des noms mais ne promet rien et peut apparaître comme prématurée pour le duo qui vient à peine de prendre ses marques.